Armstrong et Ô Toulouse : la musique expliquée par votre professeur de guitare à Toulouse

Ô mon païs Ôhoo Toulouse… Ce n’était pas le morceau que mon professeur Valentin m’avait choisi de Claude Nougaro. Il avait opté pour Armstrong.

Quand il m’annonça que nous allions jouer un morceau de Claude Nougaro, par association d’idées, le chemin était bien tracé : Claude Nougaro… chanson… Ô Toulouse. La seule que je connaissais, c’était celle-là !

Eh oui ! Toulouse, la ville où je suis né ! Trop belle, extraordinaire et vraiment magnifique !

Bon, certains vont se demander : Toulouse ou la chanson ?

Euh… en fait, les deux ! Je ne vous parlerai pas de Toulouse, car je ne suis pas en cours d’histoire de l’art pour vous décrire la beauté de la Cathédrale Saint-Sernin ou la tranquillité des moments insouciants passés au soleil sur le Quai de la Daurade.

Bien entendu, je laisse ça aux guides touristiques. Dommage pour ceux qui ne connaissent pas Toulouse, haha !

Je suis là pour vous parler de musique. Donc, je me lance.

Quand j’écoute cette chanson que Claude Nougaro a composée pour sa ville, la description qu’il en fait est magistrale. Il joue avec les mots et décrit tous les petits détails. Il ne parle pas d’un quartier ou d’un moment passé. Il parle de Toulouse avec son passé, l’Espagne, le rugby et l’aviation. Et au final, il fait un clin d’œil au New York, New York de Frank Sinatra. C’est tout simplement incroyable !

Quelle fierté d’avoir une aussi belle chanson pour sa ville ! J’aimerais que tout le monde ait une chanson comme ça pour leur ville…

Le problème, c’est que tout le monde ne s’appelle pas Claude Nougaro…

Pendant ce temps, moi, je me débattais avec Armstrong. Ah, l’écoute de soi, la puissance absolue, comme disait mon professeur. J’en étais bien loin…

Heureusement, il était bienveillant et m’expliquait pourquoi je n’y arrivais pas.

Il me disait : « Tu sais tout, mais tu n’utilises pas ton savoir. » En fait, il me rappela mon point fort : la main droite comme métronome naturel, et la main gauche où je n’avais pas besoin de bouger mes doigts.

Bien entendu, je le savais.

C’était vrai, mais perdu dans mes pensées, il m’était impossible d’accéder à ce registre de quinze à trente répétitions, cet endroit où notre cerveau retient tout.

Il ajouta que, pour ça, je devais être en accord avec ma main droite – où il est impossible de se tromper – et ma main gauche, où il n’est pas nécessaire de bouger les doigts.

C’est vrai que lorsqu’il jouait les accords, il ne faisait aucun mouvement avec les doigts. Il ne faisait qu’accompagner.

Il me demanda : « Tu joues au football ? » Je hochai la tête, un peu résigné. « Tu vas à l’entraînement. Donc, pour la guitare, tu dois t’entraîner à ne pas bouger tes doigts. Pour la main droite, ton métronome naturel, il est impossible de se tromper ! Tu dois juste respecter la façon dont nous fonctionnons et ne pas aller à contre-courant. »

De nouveau, j’acquiesçai avec un petit sourire aux lèvres et un grand « OK ! »